RDC : Séquestration des employés de la société chinoise CDM, les autorités insensibles à la requête des ouvriers.

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RDC : Séquestration des employés de la société chinoise CDM, les autorités insensibles à la requête des ouvriers.

Une société bénéficiant du protectionnisme des hommes de l'ancien régime qui couvrent ses graves violations des droits humains.

Par la Nouvelle Afrique

Les chinois retiennent toujours les ouvriers contre leur gré dans les installations de l’entreprise CDM situées à Kahama 20 kilomètres de Lubumbashi. Les autorités n’ont pas accédé à la demande du personnel qui implore leur implication pour sortir d’une quarantaine imposée.

Voici deux mois que ces agents environs une centaine ont été éloignés de leurs familles sous prétexte de mesures de prévention contre la propagation du coronavirus.

Cette grande entreprise chinoise qui vient pourtant d'un pays modèle en bonne gouvernance qui est la Chine foule aux pieds ici les principes fondamentaux qui consacrent la liberté de mouvement comme si la République Démocratique du Congo était un far west. 

Étrangement, la réponse des autorités à la demande des employés enfermés illégalement n’est pas à l’ordre du jour dans le chef du pouvoir public qui tarde à agir dans le sens d’apporter satisfaction à la requête des ouvriers.

Selon nos sources, la société CDM était parmi les grands contributeurs financiers du PPRD et de la campagne du candidat Ramazani Shadary ainsi que celle de plusieurs candidats députés dans les 4 provinces de l'ex-Katanga, avec en tête, le Lualaba. Ce qui fait de CDM une société privilégiée jouissant d’un protectionnisme des hommes de l'ancien régime qui couvrent ses graves violations des droits humains.

Pendant ce temps, la masse d'ouvriers, elle, travaille dans un contexte psychologique extrêmement tendu puisqu’abandonnés par ses propres autorités. La crainte des gouvernants serait-il de s’engager dans un bras de fer avec une société étrangère de laquelle elle obtient des fiscs ?

Les organisations de défense des droits humains sont tout autant muettes, les yeux étant rivés vers des affaires politiques pour des raisons de positionnement.

Les chinois qui ne sont pas à leur premier forfait dans ce type d’agissement opèrent en électrons libres en empoisonnant l’environnement du travail au Congo.

Le Katanga est devenu une colonie chinoise, où le besoin de l’emploi est devenu un motif d’assujettir les ouvriers à des servitudes qui violent les règles sacro saints de la dignité humaine. Aux autorités de se ressaisir et de jouer son prépondérant rôle de protecteur des congolais lésés.

La Nouvelle Afrique 





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