RDC : Suspension du Gén. Kahimbi, la sénatrice F. Muyumba oppose à Mike Hammer, la citation de George Washington

"L'influence étrangère est l'un des plus funestes ennemis"

Par la Nouvelle Afrique 

Des interpellations visant essentiellement certains caciques de l'ancien régime Kabila se sont succédées ces dernières semaines. De Ramazani Shadary au général Fall Sikwabe, en passant par Kalev Mutond ou encore Jaynet Kabila, la saga punitive contre les hommes de Kabila semble sévir.

D'ailleurs, sur cette série, c'est le général Delphin Kahimbi, chef d'Etat-major adjoint chargé des renseignements au sein des FARDC, un autre proche de l'ancien chef de l'État, qui vient d'en payer les frais, suspendu en mode conservatoire.

Une série de mesures qui réjouit les USA. À travers son ambassadeur au Congo, la première puissance mondiale estime que ce qui se passe aujourd'hui au pays rencontre ses voeux d'antan.

"Comme nous l'avons déclaré constamment, ceux qui sont corrompus, commettent des violations des droits de l'Homme ou qui perturbent le processus démocratique, doivent être tenus pour responsables", écrit Mike Hammer sur son compte twitter.

Mais, la sénatrice Francine Muyumba, cadre du FCC, ne l'entend pas de cette oreille, sa réplique est sans équivoque. La présidente de la commission Relations extérieures du Sénat n'est pas allée par le dos de la cuillère en puisant dans l'histoire de l'amérique, une de ses figures pour repondre à Mike Hammer très proche du Président Félix Tshisekedi.

C'est du George Washington, ancien président des USA que la sénatrice Muyumba oppose à ce représentant de Washington en RDC qui se fait appeler "Nzita".

Entre les lignes d'une citation que l'élue du Katanga fait sienne, on peut lire une dame de fer qui voit en la réaction du diplomate américain une idée néocolonialiste et d'ingérence dans une question qui relève pourtant de la République Démocratique du Congo.

"L'influence étrangère est l'un des plus funestes ennemis", écrit-elle.

Il sied de noter que depuis l'accession de Félix Tshisekedi au pouvoir, les états-unis sont de ceux qui doutent de sa marge de manœuvre pour imposer ses marques.

En tout cas, si pour plaire à la communauté Internationale que ces interpellations sont faites, le geste risque de brader l'indépendance de la RDC et aura des difficultés de persuader les dubitatifs.

La Nouvelle Afrique.